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Semences fermières En voulant augmenter la Cvo, l’Ufs manque sa cible selon la CP

Le syndicat de Bagnolet fustige l’Union des semenciers de France qui « ose réclamer une augmentation de cette taxe sur les semences de ferme et sa généralisation à toutes les espèces cultivées ».

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Manifestation de paysans de la
CP en 2008. (© Terre-net Média)

« Ce n'est pas la reproduction des semences de ferme qu'il faut taxer, mais les semences non reproductibles de l'industrie, principale responsable de l'érosion de la biodiversité cultivée et de l'utilisation insensée de la chimie toxique en agriculture. »

« Ce n'est pas la recherche industrielle de nouvelles semences non reproductibles et Ogm qu'il faut financer, mais la recherche publique gouvernée avec les paysans, la sélection participative et le développement de la biodiversité cultivée dans les champs et entre les mains des paysans. »

Telle est la prise de position de la Confédération paysanne après avoir appris que l’Union des semenciers de France souhaite que la Cvo, assise sur les semences fermières, soit augmentée et généralisée.

« 10 fois inférieurs à ceux du maïs »

La Cp conteste l’argument qu'aurait avancé l'Ufs à savoir, la faiblesse des « efforts de recherche pour l'amélioration du blé tendre qui sont 10 fois inférieurs à ceux du maïs ».

« Au prétexte de " financer la recherche ", 85 % de la Cvo est reversée à l'industrie, qui en fait ce qu'elle en veut, sans avoir aucun compte à rendre. Pour le reste, elle alimente la mise à disposition de la recherche publique pour les besoins de la même industrie ».

Et après tout, « au nom de quoi les paysans devraient-ils désormais payer pour réutiliser les semences qu'ils ont achetées à l'industrie, ou pour utiliser des semences qu'ils ont eux-mêmes sélectionnées et que l'industrie n'a jamais touchées ? »

« Toutes les semences de l'industrie sont issues de semences qu'elle a prélevées dans les champs, sans jamais rien payer aux paysans qui les ont sélectionnées et conservées. » De plus, « les agriculteurs, qui ressèment chaque année une partie de leur récolte précédente, diminuent leurs coûts de production et donc le prix de l'alimentation, augmentent et conservent la biodiversité cultivée, sécurisent la disponibilité semencière, et adaptent les variétés qu'ils cultivent à leurs terroirs et aux variations climatiques ».

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